La montre de la semaine – Rolex Paul Newman

Retour sur la Rolex Paul Newman, une montre de légende qui tient son surnom du célèbre acteur aux yeux bleus. Nous aborderons l’histoire du modèle, ses caractéristiques, et les différentes déclinaisons.

La Rolex Cosmograph Daytona est une montre chronographe conçue pour répondre aux besoins des pilotes de course grâce à son chrono et tachymètre. Le nom Daytona est tiré de la célèbre course Daytona 500 NASCAR, en Floride. La 1ère Cosmograph existe depuis 1963, avec la ref 6239 :

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Comme le montre cette publicité d’époque, la référence 6239 se nommait initialement « Le Mans », une allusion au fameux circuit automobile Français.

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C’est cette même référence que Joanne Woodward offre à son mari Paul avec un cadran différent, une option au prix de 3 dollars à l’époque. Juste avant de lui offrir cette célèbre montre, Joanne prit le soin de faire graver « Drive carefully me » au dos du modèle.

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En 9 ans, 14 000 Rolex ref 6239 ont été produites, dont seulement 420 en or. C’est ce qui contribue à la rareté de la montre, sans parler du modèle exact que portait Paul Newman.

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En effet, voici un exemple : les deux montres ci-dessous sont des 6239 produites en 1967, l’une vendue 30 000$ en 2013, quant à l’autre, près de 100 000$. La différence ? Le cadran. C’est ce qui rend la Paul Newman spéciale, un cadran dit « exotique », prisé par les collectionneurs.

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À l’intérieur de cette montre, un calibre mécanique, le Valjoux 72B. Il équipera les Rolex Daytona de 1963 à 1965. C’est un mouvement de 30mm, d’une fréquence de 18000 oscillations par heure, équipé d’un système chronographe et d’un système antichoc à amortisseur Kif Flector.


En 1984, Paul Newman offre sa première Rolex Daytona à James Cox, le petit ami de sa fille. Une belle récompense pour avoir réparé la cabane de la maison des Newman à Westport. En 2017, Cox place alors la montre aux enchères, et Phillips organise sa vente le 26 octobre.

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Les offres ont commencé à 1 million de dollars, mais au moment de payer la commission, une offre à 10 millions de dollars fut annoncée. La légende est finalement vendue au prix de 17 752 500 dollars, et devient la montre bracelet la plus chère jamais vendue de l’histoire. Mais qu’en est-il des déclinaisons de cette montre ? Aujourd’hui, c’est une des montres les plus compliquées à collectionner, puisqu’il existe de multiples références, et les prix varient énormément sur le marché de l’occasion. Voici le catalogue Rolex d’époque :

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Sur les premières versions, la piste extérieure imprimée en rouge et le texte « Daytona » à 6 heures n’existaient pas. A droite on peut observer la dernière version de Paul Newman, la version 6263 Oyster.

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Les Paul Newman sont classées selon les références 6239, 6241, 6262, 6263, 6264 ou 6265. Parmi ces références, quelques modèles originaux ont été produits. Entre autres, la version « Tiffany », la version « Pan Am », ou encore la « Linz ».


En parallèle, certains modèles ont été produits en collaboration avec Jean Singer & Cie, un fabricant de cadrans basé en Suisse. En 2000, Rolex rachète Beyeler & Cie et fabrique tous ses cadrans en interne. Voici quelques Rolex à cadran Singer :

Depuis, Rolex a inspiré des dizaines de fabricants avec le design « Paul Newman », souvent copié mais jamais égalé. Le très célèbre collectionneur libanais Claude Sfeir, joaillier et gemmologue de métier, possède plusieurs Rolex Paul Newman, dont une 6263 « Oyster Sotto ».

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